LE PARADOXE DE LA LUMIÈRE

Le paradoxe de la lumière 100x100  2020
Le paradoxe de la lumière 100x100 2020

17 mars 2021, tout le monde à la niche !

 

Mes tableaux aux cimaises du Musée de Saint Cyprien s’interrogent : vont-ils revenir ?

 

Ils reviendront. Plus tard, bien plus tard, par petits groupes de 2 ou 3, furtifs, clandestins, résistants.

Ils entrent en se tenant par la main ou par l’épaule comme les aveugles de Brueghel. Des aveugles dans ce musée aveugle, sans fenêtre. Ils s’habituent peu à peu à l’obscurité.

Les pupilles se dilatent dans le chuchotement des voix. 

Sur les murs noirs, les toiles, elles, sont des yeux grands ouverts. On est regardé autant que l’on regarde, comme dit l’ami Pierre. Mieux qu’un musée : une chapelle, une crypte. Du sacré dans l’art ? Malraux n’aurait pas rêvé mieux !

J’ai passé de longues heures solitaire dans ce lieu obscur et silencieux. 

Et la nuit du musée est entrée en moi pour n’en jamais ressortir. 

Le Paradoxe de la Lumière est né là, dans ce ventre fécond. Plus qu’une idée, une illumination !

 

Il faut la nuit pour voir les étoiles. 

 

C’est bien la première fois qu’un musée accouche d’une œuvre !

 

Marc Trabys